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On en redemande

Dragon Age: Inquisition est le troisième opus de la série de jeux de rôle fantastiques de Bioware. Épique par son ambiance comme par son étendue, ce conte fait d'alliances déçues et de catastrophes monumentales n'a que deux légers défauts, sa propre ambition et son manque de subtilité.

Une minutie colossale

Comme beaucoup de jeux de rôle d'aujourd'hui, Dragon Age: Inquisition ne vous laisse pas une seconde pour respirer ou vous plonger dans son scénario. Avant même que vous ayez le temps de vous familiariser avec son interface, le destin du monde est déjà entre vos mains.

Votre ascension subite au rang de "sauveur du monde" survient après une explosion qui balaye les leaders des factions ennemies (Mages et Templiers) et ouvre une brèche dans le ciel. En tant que seul survivant de l'accident, vous êtes d'abord suspecté d'en être responsable, surtout que votre main vibre d'une énergie à la mesure du chaos. Mais malgré l'effroi de votre entourage, vous apparaissez vite comme le seul homme capable de refermer la brèche - et donc de sauver le monde.

Mais tout ne sera pas aussi simple, cependant, car Inquisition est rempli de tous les rebondissements que vous pouvez imaginer. Chacune de vos décisions impacte le déroulement des évènements, renforçant ou mettant à mal vos alliances, et affectant profondément la trame de l'histoire. \n

Ce n'est qu'après cette ouverture effrénée que le jeu prend sa vitesse de croisière, vous permettant de souffler et de ressasser les évènements, au prix de missions bien moins passionnantes.

Une fois dans la première zone de quêtes, appelée les Hinderlands, vous êtes subitement assailli de tâches dérisoires. Alors même que vous êtes considéré par certains comme le seul sauveur du monde connu, il vous incombe de retrouver des anneaux de mariage ou du bétail égaré. Bien sûr, c'est le lot de tout héros de jeu de rôle, mais après l'absence de présentation de votre personnage, de sa vie et de ses priorités avant l'apocalypse, c'est assez contrariant.

Sachant à quoi vous attendre, vous n'allez pas tarder à rencontrer ce qui fait la moelle d'Inquisition. De vastes cartes en monde ouvert sont au cœur du jeu, toutes remplies d'habitants à affronter ou avec qui converser. Ces zones étendues sont complétées par des espaces plus petits et plus détaillés où l'accent est mis sur les interactions sociales, donnant de la profondeur à l'intrigue et au contexte politique de l'univers du jeu. Cette structure vous permet de choisir quel angle vous convient le plus pour vous immerger dans l'action.

Le tout compose un jeu à l'ampleur impressionnante. Ce n'est pas de la poudre aux yeux, car même si vous vous concentrez sur le scénario principal, vous en avez pour 30 heures de fun - beaucoup plus que bien des jeux du même tonneau qui misent sur les quêtes secondaires pour masquer un manque d'épaisseur.

Simplement complexe

Il n'y a pas que la taille de Dragon Age: Inquisition qui peut intimider: même les combats et le système de conversation peut bloquer les joueurs occasionnels.

Tout commence par la création de votre personnage. Au moment de choisir sa race, son sexe et sa classe, vous êtes livré à vous-même sans trop d'explications sur les conséquences de vos choix dans les relations sociales et les combats. Ainsi, mon nain était souvent discriminé pour son hérédité, ce qui affectait la plupart de ses interactions. Ça peut sembler dérisoire, mais avec toutes les décisions contestables que vous pourrez prendre, et le poids du jugement des autres dans le jeu, un bon statut social peut être un atout.

Un exemple de décision mineure concerne une mission de négociation, avant laquelle vous pouvez choisir de faire un discours. J'ai préféré éviter, ce qui a froissé un de mes alliés qui y a vu un manque de prestance, mais en a satisfait un autre, touché par mon abnégation. Sur le coup, ça ne semblait pas important, mais ce choix a changé mes rapports ultérieurs avec chacun de ces personnages. C'est le genre de profondeur que j'apprécie beaucoup, car chaque décision est rattachée à la grande histoire. Pour ceux qui veulent terminer le jeu à 100%, cela dit, le procédé peut être frustrant car chaque décision occulte également une ramification du jeu.

Malgré sa complexité, Dragon Age: Inquisition est relativement facile à prendre en main. Tous les menus dont vous avez besoin sont accessibles depuis un menu en cadran ou en quelques clics. Devant l'éventail d'options disponibles, cette simplicité est salutaire: à certains moments vous pouvez diriger pas moins de quatre personnages différents, chacun ayant un style de combat et des pouvoirs bien distincts.

Les voleurs, les guerriers et les mages ont chacun leur technique de combat, et chaque classe se divise en quatre arbres de compétences à choisir. L'étendue des choix donne le vertige et peut vous inciter à en rester à ce que vous connaissez, plutôt que d'essayer de maîtriser de nouvelles aptitudes. Mon personnage est une vraie force de la nature qui fait tournoyer son arme des deux mains à en rendre Conan le Barbare jaloux, mais il existe des dizaines d'options que vous pouvez expérimenter.

J'ai contrebalancé ses capacités avec le reste de mon équipe, sélectionnant un mage guérisseur, un archer voyou et un voleur pour m'accompagner. Je peux les laisser libres d'agir comme bon leur semble, les micro-gérer depuis le menu de combat stratégique ou les contrôler directement avec un seul bouton. Heureusement, Dragon Age: Inquisition me laisse la liberté de jouer comme bon me semble, et ne punit pas trop sévèrement les mauvais choix (au moins en difficulté normale).

Tout ce qui brille n'est pas d'or

Les graphismes de Dragon Age: Inquisition sont lestés par l'ampleur des décors. Avec autant de superficie à modéliser, il n'est pas rare de voir un bras traverser une armure ou des personnages perchés sur une table. Si on ajoute une foule de petites erreurs, le jeu donne l'impression de vouloir délibérément briser votre sensation d'immersion.

Au contraire, le superbe travail de doublage fait tout pour vous maintenir dans l'ambiance. Chaque personnage est complètement doublé avec des dialogues uniques. Bien que vous ne puissiez pas discuter avec tout le monde, ceux qui sont doués de parole sont beaucoup plus que des clones.

Le seul problème que j'ai rencontré avec le son est survenu après vingt cinq heures de jeu, lorsque la voix de mon personnage a soudainement changé de ton. Le nain marmonnant a laissé place à une tonalité plus affirmée, le jeu ayant décidé d'associer mon personnage à une piste vocale différente. Le moment était plutôt comique, mais il a malheureusement affaibli mon sentiment d'immersion dans le jeu.

Au-delà de ces soucis, cela dit, c'est un superbe univers médiéval-fantastique qui vous attend, plein d'architecture et de designs surprenants, combinés avec un remarquable à-propos. Chaque race et nationalité est bien distincte, mais toujours avec une structure cohérente. Vous évoluez au milieu de cités royales, de toundra gelée, de déserts battus par les vents et même de paysages distordus par la bataille contre les forces du mal. Tous sont superbes, remplis de personnages assez variés pour vous donner envie de poursuivre l'exploration.

Un jeu qui surmonte ses défauts

Malgré les coquilles dans le rythme et la réalisation, la profondeur de l'univers, avec ses histoires, factions, politiques et croyances, est absolument captivante, et devrait vous absorber pendant des heures.

Les plus

  • Vaste monde immersif
  • Histoire épique (et longue)
  • Excellents doublages
  • Combats profonds et variés

Les moins

  • Départ un peu trop intense
  • Bugs qui peuvent vous déconcentrer
  • Un peu abscons si vous n'y prêtez attention

Programme disponible dans d'autres langues



Avis utilisateurs sur Dragon Age: Inquisition

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